Les espèces animales
Plusieurs espèces animales sont aussi invasives, et peuvent avoir de forts impacts sur la santé et la biodiversité : le moustique tigre, les chenilles processionnaires, le frelon asiatique, … Des espèces plus locales, comme la tique, peuvent aussi avoir des impacts sur la santé humaine.
Les chenilles processionnaires
Ces chenilles forment des nids dans les pins ou les chênes, qui descendent des nids qu’elles ont fait dans les arbres pour s’enterrer dans le sol avant de se transformer en papillons. C’est souvent entre le moment où elles quittent le nid et s’enterrent qu’on les observe, et que l’on peut être touchés par des réactions allergiques aux poils urticants. En effet, les chenilles sont recouvertes de poils urticants. Ces poils, que l’on retrouve sur les chenilles, dans les cocons, dans les nids et dans les sites d’enfouissement sont dangereux pour l’Homme et les animaux domestiques.
Les impacts sur les humains sont nombreux, et peuvent être graves en cas de réaction allergique. Les chiens peuvent aussi être touchés si ils s’en approchent.
Signaler la présence de populations de chenilles permet de prévenir ce risque : il s’agit d’un enjeu de santé publique, qui requiert l’implication de tous.
Si vous en observez, il est donc important de les signaler sur la plateforme dédiée, où vous pouvez aussi retrouver de nombreuses informations : https://signalement-chenilles-processionnaires.atlasante.fr/apropos
Comment les reconnaître ?
Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)
Longueur : max 50 mm
Couleur : chenille foncée avec poil brun/orangé + tâches rougeâtres sur les flancs et le dos
Période urticante : janvier à mai
Processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea)
Longueur : max 35 mm
Couleur : chenille grise avec le dos noir et des poils plus longs
Période urticante : avril à juillet
Un doute sur la chenille ? envoyez une photo à : chenille-risque@fredon-france.fr
Site à consulter : https://chenille-risque.info/comment-reconnaitre-les-chenilles-processionnaires/
Comment lutter en cas de nids chez soi ?
Pour les processionnaires du pin, on peut placer autour du tronc un collier en forme de gouttière, qui renvoie les chenilles en train de descendre vers un sac fermé où elles se trouvent piégées. Le sac est ensuite détruit.
Leurs prédateurs naturels peuvent également être favorisés : chauve-souris, mésanges… Ou la lutte microbiologique, avec pulvérisation sur les arbres infestés d’un insecticide biologique (la bactérie Bacillus thuringiensis tue les larves qui l’ingèrent). Les papillons mâles peuvent également être attirés et piégés à l’aide de boîtes à phéromones (hormones sexuelles) accrochées dans les arbres, afin d’empêcher la reproduction et ainsi limiter le pullulement.
Les nids, enfin, peuvent être détruits par des professionnels équipés. La branche de l’arbre est coupée et l’ensemble est brûlé.
Il n’existe aucune solution unique ni définitive. Il n’est pas possible d’éradiquer ces deux espèces, il convient de les gérer au mieux. Cela passe par la combinaison de plusieurs moyens de lutte et, également, la gestion du paysage et de la biodiversité : veiller à limiter les arbres hôtes des chenilles et privilégier des essences qu’elles évitent, comme le bouleau cendré, constitue une perspective d’avenir.
Les tiques
Sur les 900 espèces de tiques présentes dans le monde, la France compte environ 40 espèces. Ces acariens parasites sont présents naturellement dans nos régions.
Les tiques sont le 1er vecteur de maladie en Europe pour l’Homme, propageant des maladies comme le virus Encéphalique à tiques (TBE) ou le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). En région Auvergne Rhône Alpes, 37% des tiques sont porteuses de la maladie de Lyme.
Ces insectes mesurent 3 à 8 mm, selon les espèces, et peuvent dépasser le cm une fois gorgés de sang.
Il est possible de les retrouver principalement dans des régions boisées, les herbes hautes et les zones à végétation dense. Ainsi, elles peuvent s’accrocher plus facilement aux proies qui passent afin de se nourrir.
Pour vous protéger, il faut porter des vêtements qui couvrent un maximum le corps, ne pas s’éloigner des sentiers et éviter les zones avec des hautes herbes et les broussailles. Il est également déconseillé de s’asseoir en contact direct avec le sol et d’utiliser un tissu clair afin de repérer les tiques.
En cas de morsure, enlever la tique à l’aide d’un tire-tique et restez vigilant quant à l’apparition de symptômes (plaque rouge, fièvre, frissons, etc.). Si ces derniers apparaissent, consultez rapidement un médecin.
Vous voulez faire avancer la science ? Rendez-vous sur https://www.citique.fr/ qui est un programme de recherche participative où les citoyens peuvent aider la recherche sur les tiques et les maladies qu’elles transmettent. Et pour plus d’informations sur les tiques : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/tique-comment-se-proteger-et-les-risques-pour-la-sante